Pour clôturer cette tournée automnale, les Bleus reçoivent un adversaire coriace. Qui de mieux que ces féroces argentins pour valider une belle victoire face aux Néo-Zélandais ? Face à un adversaire bien connu des hommes de Galthié, le défi de réaliser un sans-faute n’est pas simple à relever.
Des résultats très positifs
Avant de se présenter face à Antoine Dupont et ses coéquipiers, les Argentins ont amassé un joli capital confiance. En effet, ils sortent d’une performance très solide à Dublin puisqu’ils ont fait vaciller le XV du Trèfle et sont passés très proches de l’exploit. Au-delà de cette forte impression, ils ont corrigé l’Italie de Gonzalo Quesada 50-18 à Udine ! Pourtant, la Squadra Azzurra semblait en capacité de rivaliser. Mais les Pumas dégagent plusieurs aspects d’une grande équipe. Ils sont conquérants grâce à leur paquet d’avants et ont fait preuve d’un froid réalisme. Ils ont su scorer très fréquemment en Irlande par le biais de la botte de Tomas Albornoz et ont passé 7 essais aux Transalpins.
Cependant, ces résultats ne sont pas le fruit du hasard. Cet été, lors du Rugby Championship, l’Argentine a rivalisé face à des adversaires meilleurs sur le papier. Pour la première fois, les coéquipiers de Kremer ont vaincu leurs 3 rivaux de l’hémisphère sud. Ils se sont imposés 38-30 en Nouvelle-Zélande, face à une équipe en reconstruction. Ils ont aussi été la seule équipe à battre l’Afrique du Sud d’une courte tête. Enfin, ils ont battu l’Australie dans un score historique, 67-27. L’arrivée de la légende Felipe Contepomi à la tête de la sélection a sonné comme le renouveau pour une équipe portée par des éléments d’une génération émergente.
Un contingent de « français »
Pour expliquer ces performances de grande classe, il faut se pencher sur plusieurs individualités. Par exemple, le couteau suisse du Stade Toulousain Juan Cruz Mallia brille de week-end en week-end, au poste d’arrière en sélection. Il a marqué 2 essais en 2 matchs en montrant l’étendue de son talent et de sa palette technique, rappelant parfois « El Mago » Juan Martin Hernandez. Chez les trois-quarts, les menaces principales dont les Bleus devront se méfier sont multiples. Le « septiste » Rodrigo Isgro possède un physique imposant et a du punch à revendre et Mateo Carreras, l’ailier bayonnais qu’on ne présente plus, possède des crochets dévastateurs et une pointe de vitesse remarquable.
Parmi les 23 joueurs alignés pour affronter la France, 10 évoluent en Top 14. La grande partie d’entre eux font partie du paquet d’avants. Certains incarnent l’avenir des Pumas, comme le talonneur de l’USAP Ignacio Ruiz ou le troisième ligne Joaquin Oviedo, qui joue également en Catalogne. D’autres, plus expérimentés, vivent leurs dernières saisons sous le maillot argentin à l’image du vétéran Gomez Kodela (39 ans), de l’imposant pilier rochelais Joel Sclavi ou de Guido Petti, 2ème ligne à Bordeaux.
Quoi qu’il en soit, les Argentins donneront du fil à retordre à des Bleus qui devront répondre présent dans le combat. Cet été, les 2 matchs entre les 2 nations avaient accouché de résultats serrés. On ne devrait pas en être loin vendredi soir, autour de 23h.