Après 6 journées, la Nationale est plus serrée que jamais. Tandis que les grands favoris peinent à pleinement décoller, certaines équipes jouent les trouble-fêtes et perturbent l’ordre établi. C’est le cas du SO Chambéry, qui épate de semaine en semaine.
Une cadence de qualifiable
Au vu du calendrier qu’ils ont connu jusqu’ici, les Savoyards ont fait fort. Lorsqu’ils ont eu à affronter de grosses équipes, ils ont tenu leur rang. Par exemple, lors du déplacement à Carcassonne, ils ont récolté un point de bonus et n’étaient pas loin de l’emporter. Le week-end dernier, ils ont su confirmer ce joli point décroché dans l’Aude en giflant l’autre club audois, Narbonne. En signant un cinglant 37-18 accompagné d’un bonus offensif, les hommes de Cyril Villain ont envoyé un message fort aux concurrents. Narbonne est l’un des principaux favoris à la montée en Pro D2 et ce résultat prouve clairement les ambitions chambériennes.
De plus, il est important de souligner que les Jaunes et Noirs ont au moins récolté un point à chaque match (2 bonus défensifs sur les 2 défaites). Dans un championnat très serré et homogène de 13 équipes, ils seraient très inspirés de garder cette cadence pour rester bien accrochés dans le wagon des 6.
L’expérience des phases finales
La saison passée, les coéquipiers de Fabien Witz avaient échoué en barrages 19-10 à Carcassonne. A l’issue d’une saison sérieuse, ils avaient réussi à se hisser dans le top 6 et à tenir en respect l’USC durant la majeure partie du match. Cependant, il demeure un écart entre des prétendants directs à la montée tels que Nice le fut, ou les Audois le sont cette année et une équipe du calibre de Chambéry. Par ailleurs, Périgueux est un autre prétendant ambitieux à ces places qualificatives.
Au-delà de la saison passée, les Chambériens ont déjà vécu l’ambiance des phases finales. Effectivement, en 2017, à l’époque où la Nationale n’existait pas, ils étaient passé proches de la montée. Dans l’ancien format de la Fédérale 1, 11 équipes évoluaient dans la poule d’accession à la Pro D2. Ainsi, lors de l’exercice 2016-2017, Chambéry avait conclu la phase de poule à la 7ème place et avait réussi, par un concours de circonstances, à disputer les demi-finales. Après avoir écarté Bourg en Bresse en matchs allers-retours, le SOC avait affronté Nevers en finale. Là aussi dans un format aller-retour, les Savoyards avaient pris une option en gagnant le premier match de 9 points d’écart. Finalement, ils avaient craqué et échouaient aux portes de la Pro D2, au détriment d’une équipe nivernaise qui joue désormais les premiers rôles à l’étage supérieur.
Cette saison est alors peut-être l’occasion de conjurer le sort pour Chambéry. Réponse au printemps prochain.