L’effet Quesada : l’Italie prend une nouvelle dimension

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Sous la houlette de son nouveau sélectionneur argentin Gonzalo Quesada, l’équipe d’Italie connaît un Tournoi des 6 Nations déjà réussi avec un bilan presque positif. Nous nous penchons sur le renouveau de la Squadra Azzurra, portée par ses nouveaux cadres ambitieux.

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Gonzalo Quesada lors de sa présentation officielle en tant que sélectionneur.
(Crédit images : AFP)

La méthode efficace de Quesada

Gonzalo Quesada a été nommé à la tête de la sélection italienne pour prendre la succession de Kieran Crowley en juin 2023. Après un passage marquant en deux épisodes au Stade Français, le technicien argentin franchit un cap en prenant les rênes d’une nation. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les effets s’en font déjà ressentir. Suite à une Coupe du Monde décevante marquée par deux lourds revers (96-17 contre la Nouvelle-Zélande et 60-7 contre la France), les Italiens ont continué à s’appuyer sur le même système, basé sur un jeu énergivore. L’énorme activité de la ligne défensive conjuguée au jeu de mains spectaculaire des trois-quarts offre des séquences de grande classe digne d’une équipe de top niveau.

Ainsi, Gonzalo Quesada est en train de tirer le meilleur de son groupe, à l’image de l’affirmation de Paolo Garbisi en maître à jouer. De plus, le groupe commence à se stabiliser depuis le début de tournoi, avec peu de changements d’un match à l’autre. C’est le signe d’un renouveau, avec une ossature qui prend forme peu à peu. En effet, ses choix payent, comme lorsqu’il a titularisé le demi de mêlée franco-italien Martin Page-Relo face aux Bleus, en sachant que c’est un fin connaisseur du Top 14 et de certains des joueurs du XV de France. Lors de ce match, Garbisi et Capuozzo, également joueurs évoluant en Top 14, ont brillé. Avec à la clé l’exploit retentissant de décrocher le match nul en France, une première dans l’histoire du Tournoi des 6 Nations.


Des nouveaux leaders qui émergent

Au sein de ce groupe en pleine évolution, des leaders se dégagent. On peut commencer par naturellement citer le capitaine Michele Lamaro chez les avants. D’autres cadres présents au sein du groupe depuis plusieurs saisons continuent de s’affirmer tels que Federico Ruzza (52 sélections), Sebastian Negri (54 sélections) ou Niccolò Cannone (40 sélections) parmi les avants. Ensuite, du côté des trois-quarts, Juan Ignacio Brex (34 sélections) prend une dimension, lui qui a été élu homme du match samedi dernier lors de la victoire contre l’Écosse. Comme dit précédemment, Paolo Garbisi s’impose de plus en plus à l’ouverture, à la fois comme buteur providentiel et comme animateur du jeu.

Ce groupe est également composé de jeunes talents déjà installés dans le XV de départ. Effectivement, Ange Capuozzo à l’arrière prend de l’épaisseur, lui qui manque actuellement à son club toulousain. Le polyvalent centre-ailier Tommaso Menoncello est également un joueur à la palette très complète et a tout pour devenir un cadre de demain. Il faut aussi souligner le travail considérable de la première ligne transalpine, de plus en plus dominatrice en mêlée fermée. Les jeunes Danilo Fischetti, Giacomo Nicotera et Gianmarco Lucchesi n’y sont pas étrangers. Cette prise de dimension collective est en train de faire de la Squadra Azzurra l’une des places fortes du rugby européen. Avec une confirmation attendue lors des prochaines échéances. En attendant, l’Italie grimpe au 9ème rang mondial du classement World Rugby, devant l’Australie.

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