Adversaires du XV de France (1/3) : le Japon, éternel outsider ?

saito japon

Pour cette fenêtre automnale de tests matchs, désormais nommée « Autumn Nations Series », le XV de France va se mesurer à des adversaires de l’hémisphère sud. Ce premier match se déroulera le samedi 9 novembre au Stade de France. Ils feront face à un adversaire bien connu : le Japon.

Les Japonais ont subi le week-end dernier un lourd revers (19-64) face aux All Blacks.
(Crédit image : AFP)

Un outsider en perte de vitesse

Lors de la dernière décennie, les « Brave Blossoms » avaient surpris le monde du rugby en battant l’Afrique du Sud lors de la Coupe du Monde 2015. Cet exploit a en réalité précédé une faste période pour le rugby japonais. En effet, les Japonais décrochent plusieurs résultats prometteurs comme un match nul 23-23 contre la France lors d’un test match à la Paris Défense Arena en 2017. C’est lors de la Coupe du Monde 2019 organisée sur leur sol que les Nippons frappent fort. En phase de poule, ils finissent premier en battant pour la première fois de leur histoire l’Irlande et l’Écosse. Ces performances leur ouvriront le chemin des quarts de finale. Là aussi, c’est une première historique. Cependant, les futurs champions du monde Sud-Africains ne retombent pas dans le piège et s’imposent.

Depuis ce Mondial il y a désormais plus de 5 ans, les Japonais connaissent une relative période de creux. La pandémie de Covid-19 a eu un impact, ralentissant la fréquence des matchs et causant la disparition de la franchise des Sunwolves. Cette équipe avait été créée en 2015 dans le but de développer le rugby japonais à l’échelle internationale. Les Sunwolves avaient été intégrés au Super Rugby avec les autres équipes d’Océanie, participant ainsi à la réussite de l’équipe nationale.

La déception japonaise était grande lors de la Coupe du Monde 2023.
(Crédit image : AFP)

Lors de la Coupe du Monde 2023, les hommes de Jamie Joseph ont connu une phase de poule mitigée. 2 victoires contre le Chili et les Samoa n’auront pas suffi à les qualifier une fois de plus pour les quarts. Effectivement, ils s’étaient inclinés contre les Anglais et contre les Argentins à l’issue d’un match fou qui sonnait comme une sorte de « 8ème de finale ».


Des éléments porteurs d’espoir

Malgré des résultats en berne depuis plusieurs saisons, le Japon doit voir des signes d’espoir. Premièrement, lors de la Pacific Nations Cup disputée à la fin de l’été, les Nippons ont fait bonne figure. Dans cette compétition, on retrouve les Fidji, les Tonga, les Samoa ainsi que le Canada et les États-Unis. Après 3 victoires, les Hommes d’Eddie Jones se sont inclinés 41-17 en finale contre les redoutables fidjiens. Par ailleurs, le retour aux affaires du sélectionneur phare du rugby japonais, artisan du « miracle de Brighton » est vu comme source d’espoir. Il doit relever le défi de la reconstruction et faire face à un renouveau d’effectif depuis sa prise de poste la saison passée.

Parmi les cadres en devenir, il est naturel de citer Naoto Saito, installé titulaire au poste lors du précédent Mondial et récemment recruté par le Stade Toulousain. Son excellente acclimatation chez les Rouges et Noirs pourrait lui permettre de déjouer certains plans samedi prochain, contre une équipe qui compte plusieurs de ses coéquipiers. De plus, le XV de France se voit privé de certains éléments clés, dont son maître à jouer Ntamack que connaît bien Saito. Affaire à suivre…

japon france 2022
La France et le Japon se sont affrontés à 3 reprises en 2022.
(Crédit images : Icon Sport)