Louis Nadal Victime d’une rupture du ligament croisé antérieur du genou gauche, lors du match de préparation à la CDM face à l’Écosse en août dernier, Romain Ntamack est en convalescence depuis. Dans un entretien accordé au Midol, Romain Ntamack a poussé un « coup de gueule » concernant les effets de la surcharge des matchs sur la santé des joueurs.
De retour à l’entraînement progressivement, la rééducation de Romain Ntamack se passe bien ! L’ouvreur international a repris la course le mois dernier, les passes et « un peu de jeu au pied en mouvement ». Pour autant, au micro du Midol, il a avoué ne pas être pressé de reprendre, il ne veut pas précipité son retour et profite de cette convalescence pour se regénérer.
Il dénonce une surcharge de matchs pesante sur la santé des joueurs
Top 14, Champions ou Challenge Cup, matchs internationaux, matchs de préparation… Le calendrier des joueurs de rugby de haut niveau est de plus en plus chargé. Les joueurs peuvent de moins en moins souffler entre les matchs et se plaignent de plus en plus de cela.
En effet, Romain Ntamack explique lors d’un entretien avec le Midol, qu’il est compliqué de récupérer quand on joue toutes les semaines ou presque. Certains joueurs comme Grégory Aldritt au repos depuis la CDM jusqu’à ce week-end le font mais c’est un cas isolé. En fonction des effectifs tous ne peuvent pas se le permettre : « Si on le fait tous au Stade toulousain, cela signifie qu’il manque dix mecs pendant trois mois. C’est impossible. »
Romain Ntamack va même plus loin en affirmant que sa blessure lui a permis une coupure qu’il n’aurait jamais pu prendre sans. « Je ne vois honnêtement pas, vu l’état dans lequel j’étais rien que pendant la préparation cet été, comment j’aurais pu enchaîner encore sur une saison après le Mondial ».
« Le seul moyen de récupérer et de bien se régénérer aujourd’hui, c’est de se blesser sur une longue période. »
Le demi d’ouverture du Stade Toulousain et du XV de France dénonce aussi un manque d’écoute des joueurs concernant la surcharge des matchs. Romain Ntamack explique que : « Tout le monde se plaint qu’il y a trop de matchs mais beaucoup veulent encore en rajouter ou créer des compétitions. À un moment, il faut peut-être aussi écouter les joueurs. […] Nous ne sommes pas des morceaux de viande. Nous sommes parfois fatigués et nous restons malgré tout les principaux acteurs de ce jeu ».
