Félix Casail Dimanche soir, après son large succès en demi-finale face aux Baby Blacks (55-31), l’équipe de France U20 s’est donc donné l’opportunité de conserver son titre. Ce sera face aux jeunes anglais, leurs meilleurs ennemis.
(Crédit images : Icon Sport)
Une impressionnante force offensive
La première chose qui nous frappe lorsque l’on se penche sur les performances de cette équipe de France, ce sont ses hallucinantes statistiques offensives. En effet, elle vient de passer sept essais à la Nouvelle-Zélande lors d’une demi-finale spectaculaire. Parmi ces sept essais, force est de constater qu’ils sont amenés de différentes façons, tout aussi efficaces les unes que les autres. On y compte deux suite à une passe au pied du métronome Reus, deux suite à de superbes séquences de passe. Mais également un rush de Quere Karabe en sortie de ruck, un essai au près de Castro Ferreira et enfin une interception.
Tout cela illustre l’arme principale de ces Bleuets, qui ne connaissent pas d’équivalent au monde dans le secteur offensif. C’est également grâce à deux bonus offensifs qu’ils ont pu se hisser en demi-finales. En tout, les garçons de Sébastien Calvet ont jusqu’ici inscrit 21 essais. On peut expliquer cette puissance d’attaque par le fait que les joueurs se connaissent très bien, puisqu’ils sont désormais habitués à jouer ensemble. Un grand nombre d’entre eux a disputé le Tournoi des 6 Nations. De plus, ils sont 13 sur les 30 qui composent le groupe à avoir au moins joué quelques minutes en Top 14. Trois d’entre eux (et certains des 13) ont déjà foulé les pelouses de Pro D2.
La moitié du groupe a donc une expérience proche du tout meilleur niveau. Ainsi, ces cadres peuvent la mettre au service de cette prometteuse équipe. Par exemple, Mathis Castro-Ferreira, auteur d’un triplé en demi-finale, a déjà inscrit 9 essais cette saison avec Toulouse en Top 14 !
Une défense à peaufiner
Pour être championne du monde, cette équipe doit cocher toutes les cases du rugby moderne. Ok pour le jeu en mouvement. Cependant, pour battre de redoutables anglais, il faudra resserrer la vis en défense. En demi-finale, les Bleuets ont connu quelques trous d’air, symbolisés par cinq essais des Baby Blacks. Ils en avaient encaissé quatre lors du match de poule contre ces mêmes adversaires. Malgré une grosse efficacité des plaqueurs sur les montées offensives, il peut arriver que des portes s’ouvrent et profitent aux adversaires. Dans ce secteur, malgré d’excellents troisièmes-lignes, l’absence du phénomène Patrick Tuifua se fait parfois ressentir.
Pour succéder à la génération 2003-2004, les jeunes français devront aussi remporter la bataille de la conquête. La touche et la mêlée sont deux secteurs que les Anglais maîtrisent parfaitement.
(Crédit images : World Rugby)
Se faire un nom pour le futur
Enfin, s’ils arrivent à atteindre la gloire, les protégés du coach Calvet pourront se faire une place dans les effectifs professionnels de leurs clubs respectifs. Dès le début de la prochaine saison, certains auront à cœur de taper dans l’œil du staff du « grand » XV de France. Ils pourraient suivre l’ascension de jeunes talents tels que Tuilagi ou Attissogbé.
