Plus de 7 mois après avoir proféré des insultes racistes lors de la tournée en Argentine, Melvyn Jaminet a purgé sa suspension. Depuis, il a repris l’entraînement à Toulon, individuellement puis avec le collectif avant qu’une autre affaire extra-sportive n’éclate. Désormais, il retrouvera les terrains de Top 14 ce week-end avec le RCT contre le Stade Français.

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Les propos racistes en tournée
Pour l’arrière international varois, la dégringolade a commencé début juillet. Remplaçant lors du premier match de la tournée estivale organisée en Argentine, il était entré en jeu en fin de match et avait participé au succès de la France sur les Pumas 28-13. Dans la foulée de cette victoire, une bonne partie du groupe France a effectuée une sortie nocturne arrosée qui a débouché sur plusieurs dérives. Hugo Auradou et Oscar Jegou ont été mis en cause dans une affaire d’agression sexuelle, qui a eu un écho mondial et s’est étalée sur plusieurs mois. Le même soir donc, Melvyn Jaminet, visiblement très alcoolisé, avait publié en story sur son compte Instagram une vidéo où il se filmait en train de proférer des insultes à caractère raciste.
Le lendemain, l’affaire (alors que celle de Jegou et Auradou n’avait pas encore éclaté) a pris de grandes proportions, plongeant le joueur dans un vacarme médiatique. Il avait aussitôt publié un communiqué d’excuse où il s’était déclaré « honteux de ses paroles ». Il avait alors été renvoyé en France par le staff des Bleus. Début août, la FFR et son club l’ont respectivement sanctionné de 34 semaines de suspension et d’un contrat revu à la baisse.

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Le retour à l’entraînement et les déclarations
En septembre, plusieurs semaines après la reprise du Top 14, Melvyn Jaminet a effectué son retour au centre d’entraînement du RCT. D’abord individuellement, il a ensuite repris le jeu avec le groupe le 26 septembre. Il s’était alors exprimé devant le groupe et avait fait preuve au staff « d’humilité, d’envie et d’énergie ». Suspendu jusqu’au mois de février, Jaminet a dû prendre son mal en patience, travaillant de son côté pour pouvoir revenir au meilleur niveau le plus rapidement possible.
En parallèle, Florian Grill, président de la FFR, s’est exprimé. En octobre, il a déclaré :
« À un moment il faut que les gens comprennent que quand on porte le coq, quand on représente la France, je suis désolé mais il y a des choses que l’on n’a pas le droit de faire. Peut-être que c’est la double peine… Je ne suis pas le seul à décider et donc ce sont des choses que l’on verra avec le bureau stratégique (de la FFR) et aussi avec Fabien (Galthié, le sélectionneur). »
Pour l’instant, la porte des Bleus semble donc fermée pour l’ancien joueur de l’USAP. Il devra redoubler d’efforts pour tenter de se racheter une conduite.

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Les 450 000 € de dette
Fin janvier, alors que la suspension touchait à sa fin, le nom de Melvyn Jaminet est ressorti dans la presse. Cette fois, il n’est pas mis en cause mais concerné dans une affaire de nature différente. En effet, lors de son transfert de Perpignan à Toulouse en 2022, Melvyn Jaminet avait dû payer 450 000 € pour pouvoir se libérer de son contrat avec l’USAP. En résumé, le Stade Toulousain aurait alors dû restituer cette colossale somme pour un joueur de rugby. Le problème réside donc dans le fait qu’aujourd’hui, alors que Jaminet est désormais un joueur de Toulon, ce dernier est toujours endetté. Il n’a pas perçu ces 450 000 € de la part du Stade Toulousain qui est soupçonné d’un montage financier suspicieux qui mêlerait un ancien avocat du nom d’Arnaud Dubois. Cette affaire est en cours, le Stade Toulousain s’est exprimé mais le fin mot de l’histoire n’est pas encore connu.
Désormais, après cette nouvelle affaire inattendue, le joueur de 25 ans a vécu des mois compliqués. Il a payé pour ses paroles à juste titre et va donc redevenir un joueur de rugby professionnel. Alors que nous sommes dans l’inconnue quant à son niveau de jeu, il risque d’être fortement attendu par ses coéquipiers, ses adversaires et le public. À lui de se racheter et de redorer son image.