A mi-parcours de cette édition de Coupe d’Europe, on remarque que bon nombre de nos clubs français sont mal embarqués dans la course à la qualification, ou du moins pour occuper les premières places de leurs poules respectives. Focus sur ces déceptions et comment ils devront relever la tête pour connaître un printemps européen.
Les mauvais élèves obligés de relever la tête
Au rayon des équipes qu’on n’aurait pas imaginées démarrer si mal cette campagne européenne, le champion en titre rochelais décroche le pompon. Certes, les Maritimes sont loin d’être décrochés au classement, grâce à leurs deux points de bonus défensifs récoltés contre le Leinster et chez les Stormers, mais leur confiance est en panne avec ces deux échecs de suite, alors qu’ils étaient sur une impressionnante série de 16 victoires consécutives en Champions Cup (la dernière défaite remontait à la finale 2021 contre le Stade Toulousain). Les hommes de Ronan O’Gara seront contraints de s’imposer par deux fois (si possible avec bonus) face aux anglais de Leicester et Sale, pas une mince affaire, pour vivre des phases finales européennes pour la quatrième saison d’affilée.
L’ambitieux Racing 92 a aussi déçu avec son revers inaugural à l’Arena face aux Harlequins et n’a pas réussi à relever la tête en coulant en Irlande du Nord, en Ulster samedi soir. Pour une équipe fortement renforcée cet été XXL (arrivées de Kolisi, Arundell, Tedder, Rowlands, Laclayat), les résultats sont très en deçà des attentes et la calendrier européen qui arrive en janvier n’est pas très rassurant. En effet, l’obligation de s’imposer chez le co-leader de la poule Bath (et son maître à jouer bien connu de la maison francilienne Finn Russell) ne facilite pas la tâche d’une équipe pourtant en confiance et leader du Top 14.
Un autre équipe qui se retrouve classée au fond de sa poule est le RC Toulon, la faute à deux scénarios cruels qui auraient pu tourner en sa faveur. Deux défaites sur le fil à Mayol contre Exeter et à Northampton compromettent les chances de qualification des hommes de Pierre Mignoni, pourtant taillés sur le papier pour voir plus loin, notamment grâce au renfort de Melvyn Jaminet, très en vue sur ces deux matchs. Le classement serré de la poule peut néanmoins permettre aux Varois de rentrer parmi les 4 qualifiables s’ils s’imposent par deux fois.
Enfin, le bonnet d’âne revient au Stade Français, comptant un seul point après un lourd revers à Sale et une courte défaite à Jean-Bouin contre le Leicester. Le club de la capitale semble avoir fait du championnat sa priorité même si l’effectif est plus étoffé que les saisons passées et qu’il prend plus au sérieux la Coupe d’Europe. Cependant, le déplacement au Leinster peut définitivement sceller le sort des soldats roses.
A noter que l’Aviron Bayonnais, auteur d’un match nul incroyable au Munster et d’une frustrante défaite contre Glasgow à domicile, peut toujours prétendre à une qualification s’il connait la première victoire de leur histoire dans la compétition. L’enthousiasme et la fraicheur diffusés par les hommes de Grégory Patat fait du bien au visage des clubs français dans cette édition.