Ce vendredi 30 mars, Rugbynfo s’est déplacé à Sapiac dans le cadre de la 24ème journée de Pro D2 pour suivre au plus près ce duel aux enjeux importants pour les deux équipes. On revient pour vous sur un match spectaculaire, marqué par des chassés croisés et une chaude ambiance.
L’USM attaque très fort
L’US Montauban n’avait d’autre option que de l’emporter ce vendredi. En effet, pour ne pas laisser les concurrents au maintien prendre de l’avance ou revenir, Montauban se devait de l’emporter pour mettre fin à une terrible série de 6 défaites. De son côté, le promu dacquois se rendait à Sapiac sans pression particulière, si ce n’est de bien figurer et continuer à semer le trouble dans la course au top 6. D’entrée de jeu, les locaux prennent le match à leur compte et par deux fois, le buteur maison Jérôme Bosviel inscrit une pénalité contre une équipe landaise déjà réduite à 14. Dans la foulée, le jeune pilier gauche Thomas Bué signe en force le premier essai du match. Après 11 minutes de jeu, les Sapiacains mènent 13-0 et l’on se dit alors que la partie risque d’être longue pour les hommes de Jeff Dubois.
Le début du chassé-croisé
Par la suite, les Dacquois reviennent doucement mais sûrement dans le match. Ils se mettent à dominer les débats dans le combat. Effectivement, après deux essais sur ballons portés, par le talonneur Hiriart-Urruty et le numéro 8 Mamea Lemalu, ils remontent leur retard et se mettent à mener 17-13. Dans les tribunes, les « Ultras Sapiac » continuent à pousser derrière leurs joueurs. Ce puissant soutien du public va réussir à galvaniser les Verts et Noirs qui, grâce à la botte de Bosviel et un essai sur maul d’Alkhazashvili, repassent devant 23-17 à la pause. Toutefois, la pluie qui a commencé à tomber en milieu de premier acte a perturbé les intentions de jeu et favorisé les échanges de jeu au pied en deuxième mi-temps.
Le duel de buteurs
Comme attendu après cette première mi-temps très engagée, une légère baisse de régime a lieu. Celle-ci n’est pas facilitée par un ballon rendu glissant. De plus, les fautes se succèdent des deux côtés, ce qui profite à la botte de Bosviel et surtout de Séguy, l’ouvreur landais. Ce dernier enquille 3 pénalités contre 2 pour son homologue montalbanais, ce qui porte le score à 26-26 à un quart d’heure de la fin. Cependant, sur un renvoi, l’ailier fidjien Josua Vici ne se maîtrise et vient plaquer Oltmann en l’air à la réception, après n’avoir fixé que lui tout au long de sa montée. Il écope logiquement d’un carton jaune (le 3ème du match, après 2 récoltés par Dax). Ainsi, les Rouges et Blancs investissent le camp adverse par deux fois suite à une mauvaise gestion de l’occupation des hommes de PP Lafond.
Et ce qui devait arriver arriva : les visiteurs inscrivent leur troisième essai du match par l’intermédiaire du centre McHenry. Encore une fois, le renvoi est synonyme d’une faute qui se transforme en carton jaune, cette fois à l’encontre de Dax. Jérôme Bosviel assure les 3 points pour au moins revenir dans les clous du bonus défensif. De plus, la fin de match est tendue, le public est crispé et s’inquiète à l’idée de voir son équipe s’incliner une fois de plus dans son antre. Malheureusement pour lui, Dax, décomplexé de bout en bout, maîtrise parfaitement la fin du match. Montauban ne peut éviter la défaite, en manque d’idées et de génie pour renverser la situation.
Fortunes diverses
Au terme de ce match, on peut tirer des conclusions bien opposées. D’un côté, Dax vient réaliser un gros coup et continue de surprendre son monde. Il faudra compter avec eux jusqu’au bout pour la qualification. Désormais, le promu a fort probablement acquis son objectif initial de maintien.
Pour Montauban, le constat est bien plus amer. Le calendrier à venir est très corsé, avec notamment des matchs contre Vannes, Nevers ou Provence. Et au vu du match, on ne peut pas dire que l’équipe soit en confiance, se montrant fragile et maladroite dans des moments cruciaux. La menace de Nationale se fait de plus en plus pesante et les Tarn et Garonnais doivent impérativement relever la tête s’ils ne veulent pas vivre une fin de saison cauchemardesque.