Louis Nadal Ce jeudi 1er février, le Racing 92 a été condamné par la Cour d’appel de Paris à verser 700 000 euros à Anton Peikrishvili. En effet, en juin 2014, le club francilien avait brisé le contrat du pilier géorgien une semaine après son recrutement. Le motif avancé était soi-disant une « contre-indication médicale ».
9 ans après les faits, Anton Peikrishvili a enfin eu gain de cause dans cette affaire. Recruté en 2014 par le Racing 92, le joueur passé par Agen, Brive ou encore le Castres Olympique n’aura jamais endossé la tunique ciel et blanche. Pourtant le club francilien l’avait engagé pour 3 saisons avant de rompre son contrat une semaine plus tard.
Un contexte confus
Champion de ProD2 en 2010 avec le SU Agen, champion de Top 14 en 2013 avec Castres, les premières années de carrière sont un sans faute pour Anton Peikrishvili. Logiquement, le pilier géorgien voit grand pour la saison 2014-2015 : il rejoint le Racing 92.
Cependant, il pose ses valises dans la capitale avec une blessure à la colonne vertébrale et n’est donc pas apte à jouer immédiatement. Cette blessure qui empêche Peikrishvili de se faire délivrer un certificat de non contre-indication à la pratique du rugby sera l’argument utilisé pour le licencier.
Mais, quand en 2015, le joueur saisit le Conseil de Prud’hommes, ses avocats (Mes Palao et Mottais) démontent cet argument. En effet, selon Me Palao, le club était parfaitement informé de l’état de santé du joueur au moment de la signature de son contrat. Il aurait délibérément voulu ne pas attendre la guérison du pilier. La preuve avancée étant que dès le mois d’octobre, le joueur a de nouveau foulé les terrains avec le CA Brive.
Une affaire à rebondissements
Peikrishvili, avait remporté son procès en première instance. Cependant, le Racing 92 avait décidé de faire appel de cette décision. Finalement, le club francilien a remporté l’appel. Cependant, le joueur n’a pas accepté cette décision et a choisi de porter l’affaire devant la Cour de cassation. Le 1er février, la Cour d’appel de Paris a statué en faveur du géorgien, condamnant ainsi le Racing 92 à verser la somme totale de 736 968 euros. Cette somme comprend l’intégralité des salaires qu’Anton Peikrishvili aurait dû percevoir sur les trois saisons ainsi que différentes primes. À ce jour, le club de Jacky Lorenzetti a toujours la possibilité de porter l’affaire devant la Cour de cassation.
