Déjà 2 matchs ont été joués par les Bleus dans ce Tournoi des 6 Nations 2024, l’heure est au 1er bilan du Tournoi des Bleus. Une victoire, une défaite, 4e au classement et des matchs mitigés voire décevant, nuls doutes que le XV de France n’est pas là où on l’attendait.
Collectivement, d’entrée de jeu les Bleus ont sombré face à l’Irlande. Les hommes de Fabien Galthié, ont été dominés dans tous les secteurs de jeu. De plus, l’exclusion de Paul Willemse, est venue compliquer une soirée qui avait déjà mal commencé.
Ensuite le XV de France avait rendez-vous à Murrayfield pour y affronter le XV du Chardon. Dans un match qui aurait pu basculer en fin de rencontre du côté des Écossais, les Bleus ont eu du mal à mettre en place leur jeu mais s’imposent tout de même. En bref, collectivement le bilan de ce début de Tournoi des 6 Nations est plutôt mitigé, mais qu’en est-il individuellement ?
Une charnière bordelaise à la dérive
En l’absence de la charnière Toulousaine, c’est la bordelaise qui prend les commandes du XV de France. En effet, Maxime Lucu et Matthieu Jalibert sont les deux titulaires pour ce Tournoi au poste de 9 et 10.
Cependant, malgré leur connexion exceptionnelle avec l’UBB, cette complicité n’est pas retrouvée pour l’instant en Bleu. Contre l’Irlande, Maxime Lucu a été complètement débordé et a réalisé l’une des pires performances individuelles de la soirée. Remplacé par Nolann Le Garrec à la 64e minute le Basque de naissance a enchainé les mauvais choix et les plaquages manqués.
Sans briller, Matthieu Jalibert a rendu une copie un peu plus enthousiaste face au XV du Trèfle. Malgré 4 plaquages manqués, le Bordelais a assuré offensivement en délivrant notamment la passe décisive sur l’essai de Damian Penaud.
Contre l’Écosse rebelote, la charnière bordelaise n’a pas apporté ce que l’on attend d’elle. Tout de même moins pris à la gorge que contre les Irlandais, Maxime Lucu n’a pas réussi à déstabiliser la défense écossaise. La prestation de Matthieu n’a pas été mieux, elle a été pire. Le demi d’ouverture a été pénalisé à plusieurs reprises, n’a réussi à assurer les ballons hauts et s’est retrouvé en difficulté défensivement.
En bref, malgré tout, nuls doutes que la charnière bordelaise aura à cœur de performer et de faire parler leur talent dans ce Tournoi des 6 Nations.
Une première ligne en dent de scie
Après des performances plutôt solides par rapport au reste de l’effectif face à l’Irlande, Fabien Galthié a choisi de reconduire la même première ligne en Écosse.
En effet, Peato Mauvaka est le joueur le plus en difficulté de cette première ligne pour l’instant. Déjà à la peine sur ses lancers face à l’Irlande, le talonneur n’a pas fait mieux en Écosse. Solide en défense mais en difficulté en attaque Peato Mauvaka n’est pas à la hauteur de ses prestations habituelles.
À gauche, Cyril Baille est sûrement l’un des meilleurs joueurs de ce XV de France. Le Toulousain a su faire parler sa mobilité et sa solidité en mêlée lors de ses 2 premiers matchs.
Et enfin, à droite, Uini Atonio fidèle à lui-même s’illustre en mêlée depuis le début du Tournoi. Cependant son carton jaune reçu face à l’Écosse aurait bien pu se transformer en rouge et réduire les chances de victoire françaises.
La troisième ligne est en place
Habituellement vrai point fort du XV de France la troisième ligne française s’affirme peu à peu dans ce Tournoi.
En difficulté face à l’Irlande François Cros, Charles Ollivon et Grégory Aldritt se sont bien rattrapés à Murrayfield. Ils sont présents en défense avec notamment les 14 plaquages de Grégory Aldritt contre l’Écosse ou encore les 16 plaquages Charles Ollivon contre l’Irlande. En attaque les charges dévastatrices de Grégory Aldritt contribuent à ces prestations encourageantes.
Cependant le point noir inéluctable est la touche des Bleus. En effet, la troisième ligne française a du mal à stabiliser son alignement et perd trop de ballons dans ce secteur.
Les entrées prometteuses
Sur le banc des remplaçants, certains se sont distingués sur le terrain. Nolann Le Garrec a su apporter son punch lors de ses entrées. À noter son excellente entrée face à l’Écosse qui a mis les Bleus dans l’avancée offensivement.
Les deux premières entrées de Posolo Tuilagi sont aussi à relever. Le jeune deuxième ligne a su mettre à profit ses qualités physiques de déménageur pour faire avancer les Bleus offensivement. Défensivement la copie est aussi plutôt bonne pour le Catalan.